Le Jeu de patience

Publié le par marilen

 de Louis Guilloux  (1899 Saint-Brieuc - 1980 Saint-Brieuc), publié en 1949.

    C'est une longue chronique qui raconte l'histoire de Saint-Brieuc de façon particulièrement inventive. Le récit est constitué du journal du narrateur qui rapporte les événements contemporains mais aussi les souvenirs du passé, récent ou lointain. Ainsi revivent près de cent ans à travers une foule de personnages. Plusieurs des héros se retrouvent dans Le Sang noir et Le pain des rêves.

Autres oeuvres majeures :

    Le Sang noir :
    En 1917, la ville ressent tous les soubresauts du front : les familles frappées par la mort des leurs, l'arrivée des blessés et mutilés, les soldats en permission puis renvoyés au combat, les mutineries et les répressions qui suivent. Se superpose la vie quotidienne de la ville, avec ses mesquineries, ses conflits familiaux, ses rivalités professionnelles.
    Ce roman fut adapté par Guilloux lui-même pour le théâtre sous le titre de Cripure (le personnage principal), et la pièce fut montée en 1967 par Marcel Maréchal.

    Le Pain des rêves :
    L'auteur retranscrit ici ses souvenirs d'enfance : les conditions matérielles d'une famille pauvre, logée misérablement dans un quartier mal famé, mais aussi le regard d'un enfant sensible à la chaleur du foyer, à la générosité et au courage du grand-père qui fait vivre les siens par son travail acharné, les joies des spectacles de rue, la découverte de l'école,...
    Il a été couronné par le Prix Populiste.

    La Maison du peuple :
    Premier roman de Louis Guilloux, il s'inspire de son enfance pour évoquer les luttes des artisans et ouvriers au début du XXe siècle pour obtenir plus de justice sociale. Pour accéder à la culture, pour être libre, ils entreprennent  de construire eux-même une "maison du peuple". La déclaration de guerre de 1914 fera avorter leur projet.
    Dans ce bref roman, on trouve déjà les thèmes qui parcourront l'oeuvre de Guilloux : le droit pour chacun à la dignité, son horreur de l'injustice, dégoût de la trahison, mais aussi sa tendresse et son admiration pour le courage et la ténacité des femmes dans les situations douloureuses.

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